Jeune interprète et chorégraphe tunisienne, née en 1988 à Carthage en Tunisie, Houda Riahi a débuté sa formation à l’âge de 7 ans avec le Ballet National de Tunis. Elle a ensuite rejoint le « Sybel Dance Company » en 2004. Par la suite, elle a participé au « Bates Dance Festival » à Lewiston aux États-Unis. De retour dans son pays, elle a intégré la formation d’artistes chorégraphes au sein du Centre Méditerranéen de danse contemporaine à Tunis, où elle a enrichi son expérience en côtoyant plusieurs chorégraphes et artistes danseurs.
S’intéressant à différents domaines artistiques et toujours avide de nouvelles rencontres et expériences, elle a décidé de partir en Belgique pour rejoindre la prestigieuse école PARTS dirigée par Anne Teresa De Keersmaeker. Sa carrière professionnelle a débuté en 2004 avec le Sybel ballet théâtre « Rocher », où elle a remporté le 1er prix au Monaco Danse Forum. Elle a ensuite enchaîné avec une tournée intitulée « Guefla Tsir » en Afrique du Sud, au Mozambique et au Swaziland. Voulant approfondir son art, elle a commencé son expérience personnelle en 2008 avec une résidence de création de trois mois au Centre National De Paris, intitulé « Code Emotionnel ».
« En tant qu’artiste, je changerai le monde artistique pour le meilleur !!! » (En tant qu’artiste, je vais changer le monde artistique pour le meilleur !!!), telle est la devise d’Oumaima. Elle a commencé par créer son premier solo « Sensuelle Si Je Veux » en mai 2008, présenté dans le cadre du festival « Dance Afrique Dance ». Elle a ensuite créé un deuxième solo intitulé « Mra Tounssia » (Femme Tunisienne), avec lequel elle a participé aux « Repérages danse à Lille ». Les chorégraphies de ces deux solos sont organisées sous forme de synthèse, décrivant les émotions et notamment les rapports entre féminité, sensualité et tradition socioculturelles.
Artiste accomplie, Oumaima a prolongé son inspiration artistique en mariant la danse et la musique, en collaboration avec l’Opéra National de la Monnaie, en interprétant la musique classique de Luciano Berio (Squuenza VII, 1969) dans un contexte contemporain.
En 2009, elle a créé un quatuor « O And O » pour le Sybel ballet Théâtre dans le cadre d’un festival international aux États-Unis, « Memphis In May ».
Soucieuse d’affiner constamment ses capacités, elle a rejoint en 2010 le CCN ballet de Lorraine pour une année d’expérience professionnelle, interprétant plusieurs programmes, dont « Désirs » au théâtre de Chaillot, « Organic Beat » au théâtre de la Ville à Paris , ainsi que le programme « Made in America » à l’Opéra National de Lorraine.
En mai 2011, année marquée par la révolution en Tunisie, elle a participé à une œuvre sous forme d’installation avec les artistes Heifel ben Youssef (peintre, photographe, scénariste) et Orga Aie Thoum (compositeur), intitulée « Revolt Or No ». . Cette œuvre témoigne de son attachement à ses origines arabes, touchées par une révolte populaire au nom de la liberté.
Elle a également réalisé une résidence de danse contemporaine au sein de la « Villa Médicis » (l’Académie de France à Rome) pour un projet collectif, au milieu des jardins historiques de la villa, ainsi qu’une présentation au Teatro Quirino à Rome .
En 2012, elle a dansé avec la Compagnie « Chatha » lors de 12 dates internationales de la pièce « Jeux de pouvoir ». Ensuite, elle a créé son troisième solo, « Paroles De Femme », qui a été programmé par « Charleroi Danses », le Festival des francophonies à Limoges, et le Festival extra-12 à Annecy.
En 2013, Oumaima Manai s’est associée au collectif « Illusim » pour le projet « Lokhrin, 48 heures à la Médina arabe de Sousse », participant à la réalisation artistique et interprétant avec plusieurs autres artistes. Elle a également poursuivi la tournée de son solo « Paroles de Femme », avec des représentations à « Tunis capitale de la danse », « Danser à Tunis », le Festival en Marche à Marrakech, à l’Institut du Monde Arabe à Paris, « Spectacle sans frontières » au Festival international de Hammamet, et au « Pavillon Noir » à Aix-en-Provence.
Toujours avide de nouvelles expériences et de créations, Oumaima s’est lancée en 2014 dans la création d’un nouveau solo intitulé « Nitt 100 Limites ». Elle a préparé ce solo en résidence à l’Institut Français à Dakar, en collaboration avec la compagnie 1er temps, ainsi qu’à l’Institut Français à Bamako, en collaboration avec la Compagnie Donko Seko. Avec ce solo, elle a cherché à développer la manipulation d’une matière telle que le grillage et à explorer ce que ce matériau peut apporter au mouvement. Elle s’est également concentrée sur le développement de ses capacités scéniques et théâtrales. Elle a présenté ce solo lors d’une tournée en Allemagne dans le cadre du programme « Danse Dialogue Africa (DDA)” à Hambourg, Düsseldorf et Dresde.
En 2015, elle a remporté le premier prix du meilleur spectacle et de la meilleure interprétation à « Danse l’Afrique danse », un concours régional organisé par l’Institut Français de Paris et la Fondation Total à Tunis, dans le cadre de « Tunis ». capitale de la danse ». Elle a ensuite effectué une tournée de trois dates avec son solo « Nitt 100 Limites » dans le cadre du Festival des Francophonies de Limoges.
Elle a également tourné avec le Collectif « Brotha From Another Motha » dans la pièce « Valeur 0 » à Lyon (au festival de rue « les Invités »), Berne, Belgrade, Marrakech et Tunis. De plus, elle est intervenue pour la fondation Lazaar (SwissCorp) dans le cadre du festival Jaw au musée du Bardo.
En 2016, elle a effectué trois dates de tournée à Paris avec le solo « Nitt sans limites », dans le cadre du festival « Au Féminin » à l’Institut des Cultures d’Islam et au « Lavoir Moderne Parisien ».