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NAWEL SKANDRANI

BIOGRAPHIE

Le 5 Août 2014, sur la scène mythique du Théâtre Romain de Carthage, Nawel Skandrani présentait sa pièce
“EauSecours!”. Après une absence de 19 ans de la danse contemporaine tunisienne dans la programmation
officielle du Festival International de Carthage, la production de Nawel était la seule compagnie de danse
contemporaine nationale et internationale invitée à célébrer l’édition spéciale du 50ème anniversaire du festival.
Cette production, dont la première s’est tenue en Juillet 2013 pour l’Ouverture du Festival International de
Hammamet, a été très applaudie par la critique et le public qui l’ont considérée comme une des meilleures
productions de la saison. Pour la native de Carthage, arriver au faîte de son Art dans sa propre cité et pour une telle
célébration était un vrai cadeau
Mais comment tout cela a-t-il commencé?

1ère étape : Tout a commencé pour Nawel Skandrani à l’âge de 5 ans. En suivant l’exemple de sa soeur aînée, elle
intègre l’école Debolska et Foutline où elle découvre le monde du Ballet Classique et tombe amoureuse de cet
Art. La Passion est la première étape. Rencontre avec la magie pure. D’autres étapes suivront.
2ère étape : À 7 ans, elle rejoint le Conservatoire National de Musique et de Danse de Tunis, et sous l’oeil vigilant
de Liane Kyriakopoulos, elle s’engage à corps perdu dans l’univers exigeant d’une discipline quotidienne, renforçant
et enrichissant son talent et ses capacités. Elle a 17 ans lorsqu’elle obtient le Premier Prix d’Études
Chorégraphiques.

3ème étape : Après avoir obtenu le Troisième Prix d’Études Pédagogiques de l’Académie Internationale de la Danse

de Paris (AID), elle débute une carrière professionnelle, d’abord en Italie, puis à Paris et ensuite aux États-Unis, où

elle est engagée au Berkeley Ballet Theatre, en Californie. Elle y passera 5 ans, interprétant du Balanchine (maitre

de ballet Daniel Duell) et des créations de Sally Streets, Henry Berg, David Lopez, John Henry…

Elle n’avait pas envisagé de retourner dans son pays. Il n’y avait aucune structure prévue dans le paysage culturel

tunisien qui lui aurait permis de développer sa carrière et de concrétiser sa passion. À cette époque, choisir la

danse comme carrière professionnelle était un choix inhabituel dans un pays où la danse n’était pas considérée

comme un Art à part entière.

Cependant, en 1985, Anne-Marie Sellami, fondatrice et directrice de Ikaa, 1ère compagnie de danse

contemporaine tunisienne, l’invite à participer au projet “Les Noces” pour lequel Nawel signera sa 1ère

chorégraphie, “Entre dos aguas”, un duo pour Malek Sebaï et elle-même.

Après cette première expérience professionnelle dans son pays, c’est au tour de la compagnie théâtrale Sinnemart

de l’inviter en 1986 en qualité de danseuse/comédienne sur le spectacle “Ismaïl Bacha” de Tawfik Jebali et

Mohamed Driss.

Et c’est le même Mohamed Driss, nommé par la suite directeur du Théâtre National Tunisien, qui l’encourage à

revenir en 1988. Elle a tout juste 30 ans.

4ème étape : Durant les 4 années passées au TNT, elle met en place le “Studio Danse Théâtre”, structure qui

propose une formation quotidienne non seulement aux danseurs, mais aussi aux comédiens encore peu conscients

de leurs corps et du rôle vital du travail physique. Les premier(e)s comédien(nes) à suivre cette formation sont feu

Raja Ben Ammar, Jalila Baccar, Fatma Saïdane, Zahira Ben Ammar, Fethi Haddaoui, Radhouane El Meddeb…

Elle participera aussi en qualité de danseuse, comédienne, chorégraphe et collaboratrice artistique, à certaines

productions du TNT, sous la direction de Mohamed Driss: “Vive Shakespeare!”1988, “Le Compagnon des Coeurs”

1989, “Histoires d’Elles” 1991.

5ème étape : En 1991, elle est désignée par le Ministère de la Culture pour fonder le Ballet National Tunisien,

structure qu’elle dirige de 1992 -date de sa création- jusqu’à fin 95. Durant les quatre années sous sa direction,

cette institution produira 13 créations, invitant des chorégraphes nationaux et internationaux: Walid Aouni, David

Brown, Reza Hammadi, Imed Jemaâ, Thierry Malandain, feu Ricardo Nunez. Nawel Skandrani créera elle-même 2

pièces pour le BNT: “De la Porte de la Mer à la Mer” 1992, “D’Encre et de Sang” 1995 et signera, cette même

année, la chorégraphie du spectacle “Didon/Alyssa” de feu Hichem Rostom.

Et c’est sous sa direction que le BNT assurera en 1993 l’Ouverture du Festival International de Carthage, pour la

première et dernière fois dans l’histoire de ce festival et de la danse contemporaine tunisienne.

6ème étape : En 1996, après avoir quitté le BNT, elle débute une carrière de chorégraphe et de professeure

indépendante et crée des pièces telles que: “À la recherche du Centre Perdu” 1999, “Les gosses du quartier” 2000,

“Corps complices” 2003, “Les étoiles filantes meurent en silence” 2005, “La feuille de l’Olivier” 2010,

“ARTcé/seuLement” 2011, “EauSecours!” 2013, “Recapitulatio” 2015, “Ré-Existence” 2018, “Off Shore” 2019.

“Black&White Circus” 2021.

Très vite, et tout au long de ses créations, elle développe un style très personnel alliant la danse à d’autres formes

artistiques telles que le théâtre, la poésie, le chant, le vidéo mapping, la musique live et de création, le cirque, ce

qui donne à ses spectacles multidisciplinaires une allure inclassable et originale.

En parallèle, elle développe et maintient une collaboration artistique avec des metteurs en scène majeurs en

Tunisie et en Italie, participant activement à certaines des meilleures productions – ”Soirée particulière” 1997,

“Grand ménage” 1998, “Junun/Démences” 2001 et “Khamsoun/Corps otages” 2006 de Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi,

“La Terrasse interdite” 2000 et “Les Croisades vues par les Arabes” 2003 de Consuelo Barillari, “Alice s’émerveille”

2011 de Carla Cassola, “Souss/Paranoïa” 2015 de Nizar Saïdi.

Tout au long de sa carrière, elle a dirigé de multiples stages, a initié plusieurs projets artistiques et culturels, a

participé à de nombreux colloques nationaux et internationaux et a publié des écrits sur la danse en Tunisie et à l’étranger.

Un de ses projets majeurs et qu’elle affectionne particulièrement, est celui mis en place avec Khaled Elayyan, le directeur de Sareyyet Ramallah/Festival de Danse Contemporaine de Ramallah (RCDF) en Palestine. Depuis 1999,

une étroite collaboration faite de nombreuses participations au festival RCDF – représentations, colloques, stages,

co-productions – a consolidé 21 années de complicité sans faille, et ce malgré les difficultés liées à la situation

palestinienne.

En 2015, avec la collaboration artistique de Sergio Gazzo, elle met en place “Ré-Ex”, premier format de résidence

artistique et pédagogique multidisciplinaire en Tunisie:

– Ré-Ex1 Maison de la Culture de Ben Arous – 2015

– Ré-Ex2 Dar Eyquem, Hammamet – 2016

– Ré-Ex3, en collaboration avec le projet Mechey Wa Jey/Tfanen – 7 gouvernorats – 2018/19

– Ré-Ex4-Intra Muros prison de Borj Erroumi, Bizerte saison 1 – 2019

– Ré-Ex4-Intra Muros prison de Borj Erroumi, saison 2 (suspendu pour cause du Covid-19) – 2020

– Ré-Ex5-Sareyyet Ramallah Palestine (reporté pour cause du Covid-19) – 2020

2

Nawel Skandrani est membre fondateur du bureau Tunisien de l’Institut International du Théâtre et du Syndicat

Tunisien des Arts Dramatiques et Scéniques et a été membre des conseils d’administration du Young Arab Theatre

Fund et du Fonds Roberto Cimetta, dont elle est actuellement membre de l’Assemblée Générale. En 2014/15, elle

a été présidente de la Commission d’Aide à la Production pour la Danse au ministère Tunisien de la Culture et de

la Sauvegarde du Patrimoine. En 2020, elle a été élue membre de la Commission Consultative auprès du ministère

des Affaires Culturelles chargée de l’élaboration de la Loi sur le Statut de l’Artiste

En Décembre 2010, interviewée par une journaliste qui la questionnait sur son engagement pour et par la danse,

Nawel avait répondu :

“Après une carrière professionnelle internationale de danseuse de ballet classique – qui a été une expérience

merveilleuse dans ma vie – et quand j’ai commencé à chorégraphier, j’ai réalisé très vite que mon désir de créatrice

était de raconter des histoires, de transmettre des messages, de partager des émotions…

Pour moi, la chorégraphie est un système de signes qui aide à penser, à dire, à nommer, à désigner, à dénoncer, à magnifier.

Les pas du danseur qui glissent sur la scène sont comme les mots de l’écrivain qui courent sur la feuille.

De plus, j’ai ressenti très tôt le besoin de réunir sur scène différentes formes artistiques, comme la musique live, la

peinture, la vidéo, la parole, le cirque…

Et j’ai tourné le dos à la danse purement technique et abstraite.”

La journaliste avait conclu son article en écrivant :

Nawel Skandrani est aujourd’hui la seule activiste sur la scène chorégraphique tunisienne et arabe. Elle utilise son

Art dans le but de le défendre et, en même temps, dans le but de se battre pour un projet démocratique pour son

pays et la région.

Nawel Skandrani: Artiste Citoyenne”.

C’était un mois avant que ne débute la Révolution.

Créations chorégraphiques

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